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Brenda Chambers-Ivey Partie 2

MARCH 16, 2017

Le 28 juillet 2003, ma vie a changé lorsque j’ai reçu le souffle de vie : deux nouveaux poumons! Les miens m’avaient servi du mieux qu’ils avaient pu pendant 39 ans, mais ils n’arrivaient plus à faire leur travail.

Mon mari John dit qu’avec cette transplantation, j’ai fait « 0-60 mph en trois secondes… » tellement ma récupération a été rapide! Il y avait tant de choses que je voulais faire maintenant que je pouvais enfin respirer et la transition a été littéralement spectaculaire. Encore aujourd’hui, je trouve difficilement les mots pour décrire ce que je vis depuis que je n’ai plus à me battre à chaque respiration. J’étais enfin débarrassé de ce poids invisible qui m’enlevait toute mon énergie.

Avant la transplantation, mon VEMS était à 16 % du volume normal et j’avais de plus en plus de difficulté à effectuer les tâches les plus simples comme prendre mon bain et faire ma toilette. J’ai toujours été une battante et je tenais quand même à sortir de la maison chaque jour et avoir des activités. L’hiver, on pouvait me voir déneiger l’entrée de la maison, ma réserve d’oxygène accrochée à l’épaule.

Lorsque nous avons reçu l’appel tant attendu, il y avait trois ans moins une semaine que j’étais sur la liste d’attente. C’était à la fois excitant et surréaliste. J’étais prête, et tous ceux qui me soutenaient aussi! J’ai eu mon congé de l’hôpital seulement deux semaines et demie après la transplantation et j’étais un peu anxieuse, car la récupération après une telle opération ne doit pas être forcée. Même si je me sentais pleine d’énergie (comparativement à mon état avant l’opération), ce n’était pas facile avec tous ces tests respiratoires, radiographies, tests sanguins et autres. Pendant les premières semaines de convalescence, le tapis roulant était mon principal allié, puis j’ai progressivement ajouté les poids. J’ai ensuite pu recommencer à marcher, faire du vélo et… les travaux ménagers (après tout, c’est aussi une forme d’exercice).

Depuis la transplantation, la vie est extraordinaire. Être à deux doigts de la mort, puis être capable d’exécuter les tâches les plus simples comme manger sans s’étouffer ou prendre son bain sans se sentir épuisé, voilà qui nous force à un peu de reconnaissance.

Après la transplantation, j’ai pu réaliser mon rêve de terminer mes études secondaires, puis de travailler à temps plein au collège communautaire local. Pour moi, m’engager dans ma communauté et redonner à tous ceux qui ont soutenu ma famille et moi lorsque nous en avions le plus besoin était de la plus haute importance. Aujourd’hui encore, je profite de toutes les occasions pour redonner à la société.

Une des choses que j’aime le plus dans le fait d’avoir subi une transplantation et d’être une combattante de la FK est de pouvoir faire profiter de mon expérience les autres personnes fibro-kystiques qui doivent avoir une transplantation. Aider les autres procure un sentiment extraordinaire, et cela m’aide aussi, car ça me rappelle chaque jour que j’ai la chance d’avoir une deuxième vie.