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Pleins feux sur la recherche

Les cliniques sont des espaces plus sûrs grâce aux progrès en matière de prévention des infections

Entrevue avec le Dr Larry Lands

Malgré les progrès importants du traitement de la fibrose kystique (FK), les infections pulmonaires causées par des micro-organismes, à savoir bactéries, virus, levures et moisissures, demeurent un problème grave pour les personnes atteintes de FK et peuvent causer une aggravation de la maladie. Les lignes directrices sur la prévention des infections contiennent des recommandations pour réduire les risques de contracter ou propager des pathogènes dans les cliniques de FK et les hôpitaux. Les salles à pression négative dans les cliniques de FK réduisent le risque de contamination croisée des patients par des bactéries nocives.

Dr Larry Lands est directeur de la clinique de FK de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Bénévole et conseiller clinique de longue date pour la communauté FK canadienne, il a occupé plusieurs postes de direction auprès de Fibrose kystique Canada, dont celui de président de l’ancien comité consultatif clinique. Le Dr Lands a également été dirigeant médical de plusieurs visites d’accréditation dans le cadre du programme de Fibrose kystique Canada visant à assurer la prestation de soins uniformes et de qualité à travers le pays. Il est reconnu à l’échelle nationale et internationale pour ses travaux de recherche sur la fibrose kystique.

Q. En quoi consistent les pièces à pression négative et quel est leur but?

L. L. Nous avons maintenant une meilleure compréhension de la manière dont les micro-organismes, comme la bactérie Pseudomonas aeruginosa, et les virus se propagent. Ils se transmettent pour la plupart par des gouttelettes provenant d’un éternuement ou d’une toux, ou produites par une personne qui effectue un test de la fonction pulmonaire. On croyait que ces gouttelettes ne pouvaient pas se propager au-delà de trois pieds de distance, mais on sait maintenant qu’elles peuvent être projetées à une distance atteignant six pieds.

Une pièce standard a la même pression que les corridors qui la bordent. Dans une pièce à pression négative, l’air circule de l’extérieur à l’intérieur de la pièce, comme une inspiration, ce qui limite le champ de propagation des gouttelettes. L’air de la pièce est ensuite soit expulsé de l’édifice ou nettoyé par un filtre absolu (filtre HEPA) avant d’être recyclé.

Q. Quelle est l’utilité des pièces à pression négative pour la prévention des infections?

L. L. En limitant les mouvements et la transmission des gouttelettes, une pression négative peut, surtout dans un laboratoire d’exploration de la fonction pulmonaire où on tousse beaucoup, empêcher les gouttelettes de circuler.

Q. Les pièces à pression négative auront-elles un effet sur les soins des patients FK?

L. L. Les patients ne verront aucune différence. En fait, une pression négative dans le laboratoire d’exploration de la fonction pulmonaire et les pièces de la clinique permet aux patients d’être vus plus rapidement. Dans les laboratoires et les pièces sans pression négative ni filtre absolu, on recommande un temps d’attente entre les patients.

Q. L’infection croisée est-elle réduite dans ces nouvelles pièces?

L. L. C’est le résultat souhaité. Il va de soi que les pièces à pression négative ne constituent qu’un élément d’une stratégie globale de réduction des risques d’infection croisée. Les patients doivent porter des masques dans les aires communes de l’hôpital et de la clinique (à l’exception des salles de consultation) et les employés sont encouragés à porter des blouses d’hôpital et des gants. En général, les patients restent dans une pièce et les membres du personnel se déplacent pour les consultations. De plus, les surfaces des pièces de la clinique et les stéthoscopes sont essuyés entre chaque patient. Si les patients doivent passer du temps dans une salle d’attente, ils doivent être assis à au moins six pieds les uns des autres.